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Quelle déception que ce Dominic Thiem

Quelle déception que ce Dominic Thiem

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“Je suis outré par Dominique Thiem (ATP-4). Quel manque de volonté, quel manque de constance, quel manque de résultats”, dit Patrick Haumont, éditeur de Tennisplaza.

Jugez plutôt: quatrième joueur mondial, il a été battu par Lloyd Harris, 84e mondial, au 2e tour à Dubai! Il a aussi été battu par Lorenzo Sonego, 33e mondial, au 3e tour de Rome. A Lyon, c’est Cameron Norrie, 49e mondial, qui a coupé la tête de l’Autrichien.

Et à Roland Garros, honte sur lui, c’est un joueur de 35 ans (35 ans!) qui l’a éliminé. Pablo Andujar, 68e mondial, a en effet battu Dominic Thiem, 4e mondial! Pire: le trentenaire était mené deux sets zéro!

Mais comment peut-on être battu par un vieux nettement moins bien classé que soi quand on mène deux sets à rien? Comment est-ce possible?

Non, franchement, Thiem, tu devrais retourner en Challenger, voire même dans les ITF.

David Goffin

Pas besoin de vous faire un dessin, je ne suis pas très heureux de la prestation de David Goffin (ATP-13) non plus à Roland Garros. Comme la plupart d’entre vous, je suis frustré par le jeu et, un peu, aussi, par son attitude et son langage corporel. J’aurais préféré qu’il gagne et qu’il se montre à la hauteur des espoirs placés en lui. Mais voilà, c’est le tennis.

Et l’analogie que je vous propose avec Thiem est évidemment une caricature de ce que je peux lire sur la toile, dont sur ma page Facebook Amortie et Lob.

Bien entendu que je ne pense pas ce que j’ai écrit sur Thiem. Je ne le pense pas parce que le sport en général et le tennis en particulier, est toujours plus compliqué qu’on ne le pense. Toujours.

Un match de tennis est toujours une histoire particulière. Et, comme je l’ai déjà écrit des centaines de fois: tous les joueurs du top 200 peuvent réussir une performance face à un joueur du top. Tous les joueurs du top (même les monstres), peuvent connaître une période de doutes.

(lire davantage en dessous de la photo)

David Goffin en Patrick Haumont - © Patrick Haumont
David Goffin en Patrick Haumont – © Patrick Haumont

Grigor Dimitrov

Dois-je vous rappeler ce qu’a vécu Grigor Dimitrov (ATP-17) après son titre au Masters 2017 (victoire en finale face à … Goffin). On pensait qu’il s’installerait dans le top 5 de manière quasi définitive mais il a traversé une période compliquée.

Ils sont légions à avoir connu ce que connait Goffin aujourd’hui.

Mais évidemment, quand le joueur n’est pas de son pays, on s’y attache moins et on ne réagit pas de manière aussi émotionnelle que lorsqu’il s’agit d’un compatriote.

Qui plus est, et cela m’a énervé souvent, la faconde de Goffin et son discours laissent parfois à penser qu’il se moque de tout et qu’il ne réagit pas. C’est évidemment faux. Mais ne demandez pas à Goffin de se conduire comme Benoit Paire (ATP-40) ou Fabio Fognini (ATP-29). Ne lui demandez pas de crier son malheur ou d’hurler son déplaisir. Goffin n’est pas comme cela. Il est comme il est.

Oui, c’est parfois frustrant, oui on a parfois envie de lui donner un coup de pied au c… (et je l’ai déjà fait souvent). Mais là, c’est clairement le doute qui s’est installé dans sa tête. Il ne l’a pas fait exprès, c’est comme cela. Et quand le germe du doute s’installe en vous, il vous empêche presque de bouger sur le terrain.

Il vous bloque. Et votre tennis, qui est pourtant présent à l’entraînement, ne s’exprime plus en compétition. Ensuite, il faut aussi l’écouter . Il a dit: ” J’ai 31 ans et sans doute que je ne réagis plus comme avant. ” Il a peut-être, inconsciemment ou non, pendant le confinement, compris que le tennis n’était pas toute sa vie. Et, peut-être aussi que, de ce fait, c’est moins vital de gagner. Et sans doute, aussi, du haut de son intelligence qui est réelle, se pose-t-il trop de questions.

Parfois, il vaut mieux être un reptilien sur un terrain de tennis. Il est parfois nécessaire de mettre les questions de côté et de laisser parler le jeu inné qui est le sien.

Le Belge n’y parvient pas aujourd’hui. Y parviendra-t-il encore? Je ne le sais pas. Il ne le sait pas. Son coach ne le sait pas. Et, s’il n’y parvient pas, ce sera juste un fait. Il aura toujours été 7e mondial et aura mené deux fois la Belgique en finale de Coupe Davis (pas seul, bien entendu). Et il pourra dans quelques années se retourner sur ses résultats et en être fier. Ce qu’il vit aujourd’hui ne change en rien ce qu’il a fait hier. C’est, à nouveau, le tennis.

Et pendant ce temps-là, Thiem, comme d’autres, essaye lui aussi de retrouver la confiance.

Dominic Thiem - © Pete Staples (USTA)
Dominic Thiem – © Pete Staples (USTA)

Patrick Haumont

Patrick Haumont

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